EXPOSiTiON COLLECTIVE RELiER- DéLiER

Une exposition organisée dans le cadre de la 12e Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2022

Le @collectiffu  (fil utile) est un collectif de créateurs, designers, artisans, coloristes, dessinateurs, plasticiens ou graphistes de la région Saint Etienne, qui travaillent avec le fil et le tissus;

Ils se sont réunis en collectif pour valoriser le secteur textile de la région stéphanoise et ligérienne, donner une visibilité aux métiers du textiles et partager leurs expériences dans des aventures communes.

Pour la biennale du design 2022 BIFURCATIONS  le collectif Fu a exposé un projet autour de la couleur jaune, où chacun-e des participants se met en jeu et partage la création avec un binôme, lui confiant sa pièce pour y travailler à 4 mains et ainsi bifurquer.

Artistes Textiles invités

Le processus est le projet : quatorze professionnels du textile du territoire stéphanois et alentours se rencontrent pour travailler ensemble se donnant des règles du jeu bien définies, des contraintes ludiques qui les poussent à changer leurs pratiques. À partir de la transmission d’une matière récupérée, dont la seule condition est d’être de couleur jaune, le travail passera de main en main pour aboutir à quinze créations qui ambitionnent à reconnecter l’art, l’artisanat et l’industrie. La forme finale est celle d’une exposition d’une trentaine de pièces d’art textile, accompagnées par des textes, croquis, échantillons et images qui relatent la mémoire de leur création. Une fresque graphique illustrera la fabrication et le commerce du fil et des tissus, et leur « poids » économique et écologique.

Avec
Nadine Cahen
Chloé Chagnaud
Angélique Chesnesec
Anja Clerc + Gwendoline Del Campo
Marie Colin-Madan + Oseiduro
Sabine Feliciano + Gisele Jacquemet
Jeanne Goutelle
Helene Jospe
Rachel Magnard
Costanza Matteucci
Valérie Metras
Rugiada Petrelli
Hélène Lequertier et Royx
Bruno Rosier + Marrit Veenstra
Sara Revil+Jean-Jacques Cornillon
Dominique Torrente

Au commencement : un dénouement

Lorsqu’elle s’installe à Saint-Étienne il y a 4 ans, Jeanne Goutelle s’étonne de ne pas trouver de structure liant les différentes personnes créatives qu’elle rencontre. Débarquant d’Angleterre, pays où les domaines du textile design, de l’art et de l’artisanat ne font qu’un, elle regrette qu’en France le design textile soit « considéré comme un parent pauvre ». C’est en 2020, lorsqu’elle rencontre Chloé Chagnaud (tisserande de La Tòrna) et Constanza Matteucci (graphiste et illustratrice) que son désir de fédération se concrétise : elles forment le collectif Fil Utile (FU), qui se développe rapidement et compte désormais 17 membres.

Relier-Delier : les règles du jeu du projet exposé

Pour la Biennale International Design 2022, le collectif Fil Utile a élaboré avec plusieurs chefs d’orchestres un ensemble d’œuvres qui s’harmonisent. Pour éviter la cacophonie, Jeanne Goutelle propose des règles du jeu : chaque participant apporte une matière en sa possession, et tire au hasard la matière d’un autre. Toutes ont pour point commun leur couleur (le jaune) afin de garantir une cohérence visuelle. « On doit intégrer dans la pièce que l’on va faire la matière ou le process d’un autre membre du collectif FU. Ce principe d’échange est la première règle du jeu. Ensuite la 2e étape est « la bifurcation » : chacun choisit une façon de bifurquer de sa pratique habituelle, de changer son mode de travail. » détaille-t-elle.

La pluridisciplinarité des approches allant du design à l’exercice du métier d’art, en passant par l’art contemporain, crée des connexions et invente de nouvelles façons de créer, de se raconter et de se rencontrer.
Le fil, le point, le pas, le nœud, l’entrelacs, la chaine, la trame, le motif nous ramène à l’idée même du lien. Ils sont chaque fois l’unité qui permet d’élaborer, de construire, de
structurer, d’organiser, de lier.
Relier-délier ramène aux gestes inhérents aux métiers du textile, à ceux que l’on cherche à reproduire et à se transmettre de générations en générations, les gestes que l’on délivre de l’empoussièrement, ceux que l’on affranchit de l’histoire, et enfin, tous les gestes et toutes les postures que l’on invente pour bâtir l’avenir.

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